Commémoration

louzac st andre stele PATEAU
louzac st andre stele PATEAU

Commémoration en souvenir de la famille PATEAU

louzac st andre stele PATEAU
Stèle commémorative PATEAU (Chez Bajot)

A l’initiative du Souvenir Français, une plaque a été dévoilée en hommage à Alexandre et Yvonne PATEAU le 28 juillet au village de Chez Bajot.

Pour la plupart des habitants de notre commune, ce nom ne dit rien. Pour certains, ce ne sont que deux lignes ajoutées après-guerre sur le Monument aux Morts de Saint-André. Mais pour les plus anciens et les familles originaires de Louzac-Saint-André, parler de la famille PATEAU c’est évoquer une fêlure, un destin brisé, un drame humain. Le sort tragique de la famille PATEAU est un de ces moments où l’histoire nationale s’invite dans la réalité locale, un de ces épisodes qui font toucher du doigt ce que fut l’horreur ordinaire de cette période.

 

Mais qui étaient-ils ?

Alexandre et Yvonne PATEAU, nés respectivement en 1895 et 1901, étaient un couple de vendéens installés dans une des trois fermes du hameau Chez Bajot. Patriotes, ils ne purent accepter l’occupation allemande. Très tôt, leur maison, relativement isolée, servit à héberger des résistants et à cacher des armes. Dénoncés, ils furent arrêtés par la Gestapo le 28 juillet 1942 au petit matin ainsi que le jeune résistant qu’ils hébergeaient. Des voisins furent également emmenés ainsi que, dans les jours qui suivirent, plusieurs membres de la famille; tous furent heureusement peu à peu libérés. Avant d’être transférés de COGNAC à BORDEAUX, le couple PATEAU n’eut que le temps de confier son jeune fils à des voisins.

Alexandre PATEAU fut fusillé le 21 septembre 1942 au Camp Militaire de Souge. Quand à son épouse, elle fut transférée à Auschwitz avec le convoi du 24 janvier 1943. Elle y décéda le 09 mars 1943. 

Au fil des ans, le souvenir des PATEAU s’est estompé mais la blessure n’est pas complètement refermée. La plaque dévoilée le 28 juillet est un hommage à ces héros qui, comme tant d’autres anonymes, semèrent les grains de la résistance qui permirent, de l’intérieur, de lutter contre l’occupant allemand.

Plus de 70 ans ont passé mais le devoir de mémoire est intact. Sans haine, nous devons savoir évoquer ces pages noires de notre histoire européenne où la connaissance du passé permet de construire le futur.